Le 21 décembre 2001
La date du 15 janvier 2002 approche et les préparatifs du procès de Valence se confirment. Le procès de Montpellier
(Cirad) et son résultat très inquiétant relancent dans notre pays, aux yeux de la
population, un débat autour des cultures de maïs transgénique, des essais en plein champ, du rôle de la recherche publique dans le
développement des OGM, etc. La méfiance du consommateur et son refus des aliments transgéniques en sont donc ravivés.
La propagande des firmes et l'idéologie politique au pouvoir s'obstinent à faire passer en force cette technologie totalitaire,
alors que les citoyens ont toujours en mémoire les crises sanitaires (ESB, fièvre aphteuse, dioxine dans le poulet). C'est donc dans ce
contexte qu'ATTAC a soutenu les actions engagées par la Confédération
paysanne et que de nombreux militants de notre association ont participé ici et là au fauchage de maïs ou de colza
transgéniques.
Si ATTAC a fait son choix " pour un autre monde ", elle réaffirme aussi " qu'une autre agriculture est possible ", afin d'assurer
la souveraineté alimentaire des peuples et la sécurité alimentaire qui doit s'obtenir par des règles de production protégeant la santé
humaine, animale et végétale.
ATTAC réaffirme son soutien à l'ensemble des inculpés des procès en cours et notamment pour celui de Valence du 15 janvier 2002.
L'appel aux militants et sympathisants est donc lancé afin de participer au maximum à la réussite de ce procès et obtenir la
relaxe de nos copains qui ont posé un acte citoyen. De même, nous avons décidé de nous associer aux autres forces en mouvement afin de
lancer les débats autour de la problématique OGM.
Après le débat de Montpellier au procès du Cirad le 22 novembre dernier, c'est désormais Valence qui lancera le premier débat de
2002, suivi de Caen, Lyon, Angers et Toulouse.
En 2001, de nombreuses municipalités ont déjà délibéré afin de refuser les OGM sur le territoire communal (186 sur 24
départements). ATTAC continuera à sensibiliser ces mêmes élus pour que ceux-ci ne
cèdent pas aux tentatives d'intimidation émanant de quelques préfets qui souhaitent casser ces choix.
Après une évaluation des coûts financiers de procès déjà engagés ou
terminés, nous pouvons estimer que ceux-ci approchent une fourchette d'environ 20 à 25 000 francs. Le Bureau national s'est engagé
à soutenir financièrement les militants, c'est donc pour une confirmation de ce soutien que nous nous engageons à la réussite de
ce procès.
Amitiés et solidarité à vous tous !
François DUFOUR
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