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Communiqués de presse d'Attac26/07 
Communiqué du 09 février 2002

Le verdict du procès des faucheurs d'OGM de la Drôme a été rendu vendredi 8 Février :
6 mois de prison ferme et 3000 euros d'amende pour Bernard Moser ( C P 26 ) 3 mois de prison ferme et 1500 euros d'amende pour Eric Leblanc ( ATTAC26/07 ) 3 mois de prison ferme et 3000 euros d'amende pour Christian Brousse ( CP07 )
Les autres peines s'étalent entre 6 et 3 mois avec sursis et des amendes de1500 à 3000 euros.
Dommages et intérêts 78156 euros dus solidairement pour le civil, dont l'exécution provisoire a été ordonnée pour la moitié. Le tribunal de Valence a fortement dépassé les réquisitions du Ministère Public qui n'excédaient pas les 3 mois avec sursis et 300 euros d'amende. Avec ce jugement le tribunal criminalisent fortement les fauchages d'OGM au moment même ou le gouvernement commence à organiser des débats sur le sujet.
Des citoyens conscients et responsables agissant en plein jour sont traités
comme de vulgaires délinquants. Encore une fois la justice se révèle inapte à répondre aux questions posées autrement que par de lourdes sanctions. La lecture de l'énoncé du jugement est édifiante quant aux considérations qui ont motivé cette sévérité. Il est disponible sur le site http://perso.nnx.com/gmarchan/ 

Nous réaffirmons d'ors et déjà notre soutien plein et entier aux dix
accusés, qui ont posé un acte citoyen le 26 Août dernier
Nous avons bien évidemment interjeté en appel, rendez-vous après les
élections pour la suite du feuilleton


Communiqué du 13 février 2002

Le verdict rendu vendredi 8 février à l'encontre des 10 citoyens accusés d'avoir détruit un essai de plantes OGM en plein champ dans la Drome est inacceptable. L'association Attac26/07, membre du comité de soutien aux inculpés, dénonce la disproportion entre l'ampleur des condamnations, les faits reprochés et la réalité du préjudice. Notre détermination s'en trouve renforcée, notre objectif pleinement justifié: permettre au citoyen de s'approprier l'avenir de la planète.

En appel, gagner ce procès sur le plan juridique est envisageable tant les incohérences sont grandes entre la pratique et la prétendue rigueur scientifique de ces essais. Cependant, c'est sur le plan politique que ce dossier doit être porté au fond.

Décider de l’intérêt de ces essais ne peut pas être du ressort de la justice dans une démocratie. Aujourd'hui, les plus hauts responsables de l'Etat, élus ou non, se retranchent derrière les commissions de scientifiques pour éluder leurs responsabilités. C'est la commission du génie biomoléculaire qui autorise les essais... Nous n'y pouvons rien, disent-ils... Or, il ne s'agit que d'avis.

La décision est bel est bien prise par le gouvernent. Le principe de précaution a servit pour la crise de la vache folle, mais le gouvernement n'a pas jugé utile de l'introduire en tant que tel dans la loi. Qui demain sera responsable des dégâts irréversibles s'il s'avère, à l’imagine des farines animales, que les OGM ont été introduits en dépit du bon sens dans la nature ? Nous exigeons une réponse claire, dès à présent, du gouvernement, de nos députés.

Les informations qui ne confirment pas la pensée dominante sont évacuées par la plupart des autorités publiques, commerciales ou scientifiques. Attac26/07 continuera à les verser au débat pour permettre à chaque citoyen d’améliorer sa connaissance du sujet. Toujours perfectible, elle n'est qu'un préalable à l'exercice de sa citoyenneté et n'est en aucun cas, bien que nécessaire, suffisante à la prise de décision qu'elle soit politique ou judiciaire. Sinon il suffirait de nommer nos meilleurs savants à la tête de l'Etat plutôt que d'en passer par des élections aux résultats aléatoires pour le diriger dans l'intérêt de tous.

Le mythe de l’infaillibilité scientifique doit être relativisé : il n'y a pas unanimité sur les OGM; le propre de la recherche est justement de ne pas savoir. C’est pourquoi elle doit se poursuivre uniquement en milieu confiné. Notre action d'éducation populaire s'orientera désormais également vers ceux qui exercent de hautes responsabilités dans notre société (politique, justice, forces de l'ordre, administration, chercheurs, financiers...) Nous expliquerons pourquoi l'avis des autorités traditionnelles ne saurait suffire étant donné le processus qui conduit à la prise de décision de l'Etat.

Pour Attac26/07, le groupe "procès"

 

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