Nos amis ont agit dans le calme, à visage découvert et en présence
de nombreux journalistes.
Nos amis ont toujours respecté les cultures des paysans : le maïs
arraché occupait une surface de 90 m2; représentait 3600 pieds de maïs
dont 720 transgéniques. Cette opération n'a porté aucun préjudice
financier à l'agriculteur concerné. 90 m2, c'est l'équivalent d'un
appartement de 4 pièces !
Les travaux de deux chercheurs de l'université de Berkeley (USA)
permettent de démontrer que 15 des 22 échantillons testés de graines de
maïs cultivées au Mexique ont été récemment contaminés. Ils
contiennent 3 à 10% de séquences géniques introduites par l'homme. Le
Mexique en a pourtant interdit la culture dès 1998.
Une étude de l'AFSSA publiée en juillet montre qu'en France des
lots de maïs traditionnels sont contaminés jusqu'à 41% par des gènes
en provenance de plantes OGM.
Or que nous clame-t-on à longueur de journée et selon le cahier des
charges «scientifiquement établi» imposé aux multinationales qui
réalisent les essais ? Que 200 m de «barrières» végétales suffisent
à garantir contre tout risque de contamination !
Appuyés par les collectivités locales, de nombreux agriculteurs ont
fait le choix en Drôme, d'une agriculture de qualité (AOC), de la
culture biologique. Ils ne pourront bientôt plus garantir l'absence de
toute pollution génétique dans leurs produits. Que les risques soient
avérés ou non, c'est laisser, aux dépends de l'intérêt général, les
multinationales jouer à «pile tu perds, face je gagne».
Alors, qui respecte qui ? Qui agresse qui ? Une femme sur Crest, devant
ces arguments s'est exclamée: «mais c'est un viol!»
Économiquement, c'est tout un pan de l'économie drômoise qui est
menacée. Déjà, un agriculteur français s'est vu demander des dommages
et intérêts par son client: sa production, issue de méthodes de culture
biologique, contenait des traces d'OGM
QUALIFIES DE VILAINS OBSCURANTISTES NOUS SERIONS CONTRE LA
RECHERCHE
D'autres pistes de recherche prometteuses existent. Pourtant les
budgets qui y sont consacrés sont comparativement négligeables. Pourquoi
Un Chercheur, dans le but de montrer l'innocuité des OGM est en
passe de démontrer de graves troubles de développement de jeunes rats
nourris avec des pommes de terres OGM. II publie ses résultats. Malgré
le soutien de 22 scientifiques de renom, il est démis de ses fonctions ;
toute expression publique sur le sujet lui est interdite. Pourquoi
Au Kenya, des chercheurs et des agriculteurs mettent au point une
méthode de culture qui permet d'obtenir des rendements identiques aux
cultures industrielles sans recours ni aux OGM, ni aux pesticides, ni aux
herbicides, ni aux engrais chimiques. S'appuyant sur les accords de l' OMC,
les multinationales de la semence imposent au gouvernement Kenyan
d'interdire le développement de ces recherches et de légiférer pour
imposer les OGM. Pourquoi?
Nous ne nous opposons pas à l'expérimentation et à l'usage d'OGM
en milieu confiné. En particulier pour produire des médicaments tel
l'insuline. Moins de 0,5 % des essais en plein champ ont une justification
médicale ; plus de 99 % ont une justification exclusivement commerciale
Nous demandons au contraire une